Roquebillière est une commune située en rive droite de la Vésubie dans le département des Alpes-Maritimes, aux portes du parc national du Mercantour.
Géologie et relief
Située au cœur de la vallée, elle est encadrée au nord par la cime de Cayras (1 813 m) et à l'ouest, par les reliefs de la tête de Siruol (2 053 m) et de la pointe de Siruol (2 018 m).
Surface de forêt : 1 980 ha, dont Domaniale : 150 ha; Communale : 730 ha; Privée : 1 100 ha[1].
La reine Jeanne avait d'abord désigné comme héritier Charles de Duras en 1372 puis Louis Louis Ier d'Anjou, en 1380. Après le meurtre de la reine Jeanne, les deux branches de la maison d'Anjou s'affrontèrent en Provence. Le fils de Charles de Duras, Ladislas, nomma le 19 octobre 1387 Jean Grimaldi de Bueil lieutenant du roi et gouverneur, puis sénéchal le 14 avril 1388[9]. La commune a fait reconnaître ses privilèges le 9 avril 1388.
La faiblesse de Ladislas de Naples, les défections de l'ancienne noblesse de la Provence orientale au profit de Louis II d'Anjou va amener les communes situées à l'est du Var, sur les conseils de Jean Grimaldi à accepter le comte de Savoie, qui venait d'intervenir pour prendre le contrôle de la vallée de l'Ubaye, comme nouveau suzerain.
Barcelonnette avait reconnu le comte de Savoie comme suzerain le 12 septembre. Amédée VII de Savoie est à Saint-Étienne-de-Tinée le 15 septembre, à Saint-Martin-Vésubie, 23 septembre. Il fait une halte à l'Escarène puis se rend à l'abbaye Saint-Pons, aux portes de Nice, le 27 septembre. Le , à la suite de la guerre de succession de la reine Jeanne, Nice fit sa dédition. Roquebillière, comme les autres communes de la rive gauche du Var, va se placer sous la souveraineté de la maison de Savoie, c'est la dédition de Nice à la Savoie et constituer les nouvelles terres de Provence avant de devenir le comté de Nice. Pendant son séjour à Nice, le comte de Savoie a reçu l'hommage de la viguerie de Sospel, d'Utelle, de Tournefort, de la vallée de Massoins et a acheté le château de Gattières. Le 29 octobre il reçoit le château d'Èze. Sur son chemin de retour, le comte reçoit l'hommage de Puget-Théniers, le 3 novembre.
Les troupes françaises occupent le village de 1691 à 1696, puis de 1706 à 1708. La peste y arrive en 1764. La commune, pro-française, devient chef-lieu de canton durant la période révolutionnaire lorsque la France s'empare du comté de Nice en 1796. Elle devient définitivement française en 1860 par un vote pour le rattachement de 503 oui et 24 abstentions.
L'éboulement de 1926.
Le village a été victime d'éboulements et d'inondations six fois depuis le VIe siècle. Il a été reconstruit à chaque fois sur le même lieu. Sauf la dernière fois, lors du glissement de terrain du : la majeure partie des habitants ont quitté les hautes maisons sévères de leur vieux village pour la rive droite où se trouvait déjà une église du XVe siècle. Le vieux village reste toujours habité.
Malgré l'exode rural, la population de Roquebillière est restée relativement stable.
Une élection municipale partielle eut lieu en 1976 amenant à l'élection de Anne-Marie Isaia remplaçant Gérard Bernasconi.
Une autre élection municipale partielle eut lieu en février 2006 à la suite de la démission de Gérard Camous pour raisons de santé, amenant à l'élection de Gérard Manfredi.
Budget et fiscalité 2017
En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[11] :
total des produits de fonctionnement : 1 900 000 €, soit 1 036 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 1 729 000 €, soit 942 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 557 000 €, soit 304 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 244 000 €, soit 133 € par habitant ;
endettement : 2 183 000 €, soit 1 190 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 12,52 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,11 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 47,95 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 490 €[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la populationeffectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, lespopulations légalesdes communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais surune collecte d'information annuelle, concernant successivement tousles territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population estréalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées parinterpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2016, la commune comptait 1 822 habitants[Note 1], en augmentation de 6,43 % par rapport à 2011 (Alpes-Maritimes : +0,23 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
La commune comporte sur son territoire la station thermale de Berthemont-les-Bains, ouverte d'avril à octobre[26].
La commune produit son électricité depuis de nombreuses années, grâce à une centrale hydro-électrique gérée par la régie d'électricité de Roquebillière.
Trois terrains de tennis, deux stades de foot (synthétique et gazon), un plan d eau douce, un parcours sportif et un gymnase. Une nouvelle salle de musculation a aussi été créée dans les locaux de l'ancien collège et inaugurée en mars 2017. Un club de pétanque ouvert tous les jours.
Anie Mouroux (1887-1978), sculpteur mort à Roquebillière
Gaston Franco (né le 4 février 1944 à Roquebillière), homme politique français, membre de Les Républicains, ancien maire de Saint-Martin-Vésubie, conseiller régional de PACA, et député européen de 2009 à 2014.
Edouard Corniglon-Molinier: pilote de chasse pendant les deux guerres mondiales, général de brigade aérienne, ministre, député des Alpes Maritimes, producteur de cinéma ,
Pierre-Robert Garino, La vallée de la Vésubie. Guide du visiteur, p. 50–56, Serre éditeur, Nice, 1998 (ISBN2-86410-287-0).
Pierre-Robert Garino, La vallée de la Vésubie. Guide du visiteur, p. 50-56, Serre éditeur (collection L'ancre solaire), Nice, 1998 (ISBN2-86410-287-0) ; p. 80
Collectif, Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Roquebillière à Canton de Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Roquebillière : pp. 752 à 759 : Roquebillière
Philippe de Beauchamp, Photographies Loïc-Jahan, L'art religieux dans les Alpes-Maritimes, architecture religieuse, peintures murales et retables, Aix-en-Provence, Édisud, , 143 p. (ISBN2-85744-485-0)
Vallée de la Vésubie : Roquebillière, Eglise Saint-Michel-du-Gast, pp. 63 à 64
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.